Monday, January 22, 2007

New: Translated into French

"Connemara Moonshine" is now being translated into French.
Here is the poem "Undercover Cowboy" in Enlish, followed by a French translation for all of you francophones:

Undercover Cowboy

Up to my chin in bucking horses,
cowboys, rope and corrals, I snuggle
down deep under heavy wool blankets,
rustle and kick to warm cold
sheets. I peek at the whirling,
dancing shadows thrown dusty across
my bedroom floor in a shaft of light
below the door, crazy as a matador
rodeo clown -- my mother slipping
into her robe. She's tucked me in,
won't be back. My dad's already in bed.
I hear her slippers scraping the tiles
like hooves in a barn wood stall.

A bullwhip cough cracks my ear,
and I hear the rasp of my father's rough thumbs
turning pages of a hardback book.
I study the panicked mustang on
my western bedspread: rearing,
nostrils flared, desperate to be free
but held down by two lariats. Then wildfire
erupts in a stick match flash
and tobacco hisses to life.
Fresh smoke dusts the arena again
where punchers die and rarely win like Hoppy
or Rory Calhoun. My dad gets up,
makes his final pass at the toilet, kills the light.
No saloons tonight. No chute gates bang.
No cow bells clang. No thundering
battle dance, just bedsprings
settling to silence. Still.
All that's left is sheeted dark.

-Mark Gibbons


"Cow-boy sous couverture"

Plongé jusqu’au cou parmi les ruades de chevaux,
les cow-boys, les corde et les corrals, je me blottis
profondément sous les lourdes couvertures de laine,
ruant de droite à gauche pour réchauffer les draps
glacés. Couché, je regarde les ombres
tournoyantes, dansantes, projetées sur le
plancher de ma chambre par un long rayon de lumière poussiéreux
venant de dessous la porte, fou comme un
clown de rodéo matador – ma mère enfile
sa robe de chambre. Elle m’a bordé, et
ne reviendra pas. Mon père est déjà au lit.
J’entends le frottement des pantoufles de ma mère sur les carreaux
comme des pattes de biche sur une stalle de bois.

Une toux claque comme un fouet à mon oreille,
et j’entends le frottement des gros pouces rugueux de mon père
tournant les pages d’un livre cartonné.
J’examine le mustang paniqué sur
mon couvre-lit western : se cabrant,
les naseaux frémissant, fou de liberté
mais retenu par deux lassos. Et puis un feu sauvage
explose dans un éclat d’allumette
et le tabac grésille de vie.
La fumée fraîche saupoudre l’arène encore une fois,
où les boxeurs meurent et ne gagnent pas, contrairement à Hoppy
ou Rory Calhoun. Mon père se lève pour
faire sa dernière visite à la toilette, éteint la lumière.
Pas de saloons ce soir. Pas de bruit de chute-gates1.
Pas de bruit métallique de cloche. Pas de danse
de bataille orageuse, seulement les ressorts du sommier
qui se tassent en silence. Calme.
Tout ce qui reste est drapé de noir.

1-Le grille d’entrée du bétail dans l’arène du rodéo.

-Mark Gibbons
(traduit par Sean Gibbons)

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